Mathieu Bonhomme, microkinésithérapeute
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Code d’exercice de la microkiné

Actualités – avril 2021

Le code d’exercice relatif à l’exercice de la microkiné devrait prochainement être actualisé pour prendre en compte les changements imposés par les récentes décisions juridiques.

Concrètement, la microkiné s’est longtemps positionnée comme un outil complémentaire aux techniques utilisées par les kinésithérapeutes, dans la prise en charge ou la rééducation d’une pathologie ou d’un symptôme.

Etant enseignée par des kinésithérapeutes à des kinésithérapeutes, nous aurions aimé qu’elle fasse partie intégrante de la kinésithérapie.

Toutefois, le conseil de l’ordre des kinés (CNOMK) a décidé depuis quelques années qu’elle ne s’inscrivait pas dans le cadre légal de la kinésithérapie et le Conseil d’Etat lui a récemment donné raison (19 février 2021)

Aujourd’hui en pleine évolution, la microkiné doit évoluer d’une technique vers une profession à part entière.

 

 Qui peut l’exercer ?

Dans ce contexte, la microkiné reste pour autant, exercée uniquement par des kinés et des médecins parce que l’apprentissage de cette technique nécessite d’avoir au préalable, les connaissances médicales, anatomiques et physio pathologiques indispensables, pour sa compréhension, comme pour sa pratique.

Par ailleurs, celles et ceux qui pratiquent cette technique de soins se soumettent à des valeurs déontologiques telles que la non-discrimination, le non-prosélytisme, le secret professionnel, la confraternité, le respect du malade, qui sont propres à ces professions.

Ancien code d’exercice :

Le cadre légal

La microkiné est une technique de soins et de bien être

  1. En France à ce jour, nul ne peut exercer la microkinésithérapie s’il n’est masseur-kinésithérapeute,médecin ou, concernant le monde animal, vétérinaire.
  2. Celui qui exerce cette technique thérapeutique ou préventive se soumet à la déontologie applicable aux médecins et aux paramédicaux ; en particulier, les obligations concernant la non-discrimination, le non-prosélytisme, le secret professionnel, la confraternité, le respect du malade.

Exercice de la microkinésithérapie

  1. La microkinésithérapie peut être effectuée  sans prescription médicale. Dans ce cas, le microkinésithérapeute s’engage à respecter les points suivants.

Respect de la technique et du patient

  1. La microkinésithérapie est une technique de soins complémentaires qui ne saurait s’opposer à la médecine conventionnelle et, en particulier, remplacer les traitements prescrits.
  2. La microkinésithérapie est une technique de massages qui se pratique avec les mains sur le corps, vêtu ou non, du patient. Tout traitement qui serait fait sans contact avec le corps du malade n’est pas de la microkinésithérapie.
  3. Un traitement complet en microkinésithérapie comporte au minimum un contrôle avec correction du matériel extra-embryonnaire (terrain et chronicité) ainsi que les tissus corporels tels qu’ils sont enseignés dans les perfectionnements NP1, NP2 et NP3. Le microkinésithérapeute s’engage à effectuer le traitement au maximum de ses capacités. Un traitement local et ponctuel est également possible.
  4. Les étiologies, retrouvées en cours du traitement, peuvent être signalées, avec discernement. Le thérapeute se garde de tout jugement et, en particulier, d’une transposition de ces faits passés dans le temps présent. Il s’abstient également detous commentaires ou conseils qui pourraient interférer avec la liberté du patient ou empiéter sur d’autres thérapies et, en particulier, sur la psychothérapie.
  5. Dans le cas d’une demande pour un traitement complet en microkinésithérapie, le microkinésithérapeute s’engage à respecter la demande du patient et ne faire, au cours de cetteséance, aucune autre technique. Dans le cas où une demande pour une autre thérapie en plus serait formulée par le patient, la facturation sera établie en fonction de chacune des techniques.
  6. Un traitement en microkinésithérapie ne nécessite, en général, qu’une séance. Une ou deux séances complémentaires peuvent être proposées dans les semaines qui suivent. Dans le cas de non-résultat, le microkinésithérapeute saura reconnaître ses limites et s’abstiendra de multiplier les séances ou de créer une dépendance du malade à son égard.
  7. Des séances préventives d’entretien peuvent être envisagées à raison d’une ou 2 fois par an.

Respect des confrères et des instances

Le microkinésithérapeute s’engage également à :

  1. Respecter la législation concernant la facturation selon les indications fournies dans la charte d’exercice.
  2. Les honoraires doivent être demandés avec tact et mesure.
  3. Ne pas formuler de jugements et critiques négatives sur les autres professionnels de santé et, en particulier, sur les confrères masseur-kinésithérapeutes.
  4. Ne pas enseigner la microkinésithérapie, ni publier, sans accord du CFM.
  5. Se tenir au courant de l’évolution de la technique afin d’effectuer des traitements les plus complets et efficaces possibles.
  6. Ne mentionner les « bienfaits » apportés par cette technique qu’en référence aux résultats et aux évaluations effectués. Conscient de l’importance des évaluations, le microkinésithérapeute s’engage à y contribuer selon ses possibilités.

Reconnaissance des microkinésithérapeutes

Seuls pourront être reconnus par l’Association MICROKINE FRANCE les praticiens qui  s’engagent par écrit à respecter ce code d’exercice.