Mathieu Bonhomme, microkinésithérapeute
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Mathieu Bonhomme

Ancien kinésithérapeute DE, « made in Nancy », et microkiné.

En 1993, mon diplôme en poche, j’effectue un court remplacement d’un mois au sein d’un cabinet dans les Vosges, avant d’être incorporé dans le service de santé des Armées au sein du 7ème Régiment d’hélicoptères de combat basé à Essey-lès-Nancy, pour 10 mois. J’y fais fonction d’infirmier le matin et de kiné l’après-midi. Je fais mes armes sur les appelés du contingent, et des militaires de Carrière, pilotes ou personnel naviguant, qui déjà m’exposent les pathologies liées à leurs contraintes de travail. Entorses de cheville, tendinites d’Achille, torticolis, et lombalgies deviennent mon quotidien.

Fin 94, je rencontre et intègre le cabinet de Gilles Morel, kinésithérapeute, installé alors à Pont-à-Mousson et passionné par la microkiné qu’il pratique depuis les années 80. Pour me faire découvrir sa façon de travailler, il me propose d’assister à une séance. Je l’observe déplacer ses mains sur  une personne allongée sur le dos et habillée, et j’écoute attentivement ce qu’il explique à son patient. Ma première impression a été de me dire : “celui-là, il est dingue“ … Puis j’ai entendu les commentaires du dit patient qui lui confirmait ses propos, ce qui m’a interpelé. Par la suite, j’entends chaque jour des témoignages positifs de la part des patients du cabinet et constate des résultats souvent étonnants. Je découvre peu à peu un univers dont je n’ai absolument jamais entendu parler durant mes 3 années passées sur les bancs de l’école de kiné, ni même durant les différents stages que j’ai pu suivre dans les centres de rééducation ou les services hospitaliers et des indications très différentes de celles traitées en kiné classique : troubles du sommeil, troubles digestifs, perturbations urinaires ou gynécologiques, affections dermato…

J’ai donc voulu découvrir et comprendre cette méthode. Gilles m’y a initié, puis j’ai suivi les formations proposées par les deux auteurs de la technique, Patrice Benini, puis Daniel Grosjean. En 1996, je décide de créer mon propre cabinet à Nancy, où, dès l’ouverture, j’intègre et propose déjà,  gracieusement, une approche de la micro à mes patients. En 97, j’obtiens mon deuxième degré et me mets à proposer des traitements complets, tout en continuant à me tenir régulièrement à jour.

En 2003, un chef d’entreprise que je suivais jusqu’alors en microkiné, vient faire des séances de rééducation suite à une fracture du poignet. Ces séances nous donnent l’occasion de discuter et de faire connaissance. C’est ainsi qu’un jour, me parlant de son entreprise, il me demande s’il est possible de mettre en place un programme de prise en charge de son personnel. La séance suivante, tout est quasiment organisé, et deux mois plus tard, je débute la présentation de la microkiné, et du projet à ses employés, puis les soins à ceux qui le souhaitent. A ce jour, cette action reste pérenne, et je poursuis la prise en charge de chaque employé volontaire à raison de deux séances par an, financées par l’entreprise, sur le lieu de travail, pendant le temps de travail.

En complément, depuis 2008, une prise en charge des plus de 50 ans a été instaurée, dans le cadre du maintien dans l’emploi des seniors : des séances mensuelles de “massages assis relax tonic“ technique enseignée par Claude Roullet et à laquelle je me suis formé en 2003.

Aujourd’hui, fort de 25 années d’expérience, et pour avoir traité quelques 12000 patients, je crois que cette technique fait partie de moi.  Dans ma pratique quotidienne, elle constitue un formidable outil de soin, d’évaluation, et d’interprétation des pathologies, ou des symptômes rencontrés, et m’a permis de développer un sens du toucher et de la palpation incomparable, qui m’apporte chaque jour une extrême satisfaction.

Je remercie d’ailleurs mes patients, et mes prescripteurs pour leurs retours d’expérience parce qu’ils font ma force et la grande confiance que j’accorde à ma pratique. 

Enfin, je garde toujours à l’esprit cette sincère volonté de soigner, apaiser, aider, ou soulager parce qu’elle donne toute sa force énergétique à l’intention contenue dans chaque stimulation manuelle apportée à l’organisme, aussi légère soit elle…