Mathieu Bonhomme, microkinésithérapeute
Prendre rendez-vous en ligne

Microkiné

Qu'est-ce que la microkiné ?

La microkiné est une technique manuelle de soins et de bien-être.

Elle est qualifiée d’intégrative parce qu’elle est non conventionnelle, et vient en complément de l’approche médicale et/ou paramédicale traditionnelle, et en aucune façon ne s’y substitue.

Elle entre dans le cadre des thérapies complémentaires, également appelées INM (interventions non médicamenteuses)

 

C’est donc une technique manuelle qui a pour but de favoriser l’élimination des tensions qu’il est possible de percevoir de façon palpatoire sur le corps, afin d’améliorer les processus physiologiques dit de « cicatrisation », c’est-à-dire la capacité de l’organisme à mettre en œuvre ses propres mécanismes réparateurs

Concrètement, le microkiné repère et identifie des tensions corporelles, ou tissulaires (musculaire par exemple) par une palpation faite à deux mains, puis il stimule des zones spécifiques basées sur des données anatomiques, physiologiques, et embryologiques connues pour aider le corps à éliminer ses tensions, et il facilite ainsi les capacités naturelles de cicatrisation de l’organisme.

 

Définition officielle /

Dans la littérature, la microkiné est ainsi définie :

Le corps humain, comme tout organisme vivant, est conçu pour s’adapter, se défendre et s’autocorriger en cas d’agressions traumatiques, émotionnelles, toxiques, virales, microbiennes ou d’environnement.

Lorsque l’agression est supérieure aux possibilités de défense de l’organisme, la vitalité du tissu corporel concerné va être altérée. Il y a « mémorisation » de l’agression. La modification de la vitalité tissulaire peut faire apparaître différentes manifestations locales ou à distance.

La microkiné va chercher par une technique palpatoire spécifique les traces laissées par ces agressions dans les différents tissus de l’organisme. Son action consiste à effectuer manuellement des actes stimulant les mécanismes d’autocorrection afin d’éviter la dégradation des tissus et de rétablir leur fonctions. Les mains du praticien mobilisent et stimulent les différents tissus en fonction du type d’agression.

Cette technique est applicable à tous les âges de la vie, dans un but thérapeutique ou non.

Mots clefs

  • agression : évènement de source extérieure, de toute origine possible venant perturber l’individu.
  • vitalité tissulaire : capacité d’un tissu de manifester de façon palpable son état normal de fonctionnement.
  • micropalpation : interrogation faite à deux mains sur un tissu vivant permettant de contrôler l’intégrité de sa vitalité.

Quand et comment ?

Principes

 

1- Le mécanisme réparateur

Chaque jour, votre corps, comme tout organisme vivant, s’adapte, se défend et s’auto-répare face aux agressions externes, qu’elles soient virales, environnementales, traumatiques ou émotionnelles.

Cette capacité naturelle d’auto réparation ou auto-guérison s’effectue en silence sans même que nous nous en apercevions. Les plaies se cicatrisent, les os se ressoudent, les agents infectieux sont éliminés, et les chocs émotionnels évacués.

 

2- La mémoire tissulaire

La mémoire tissulaire apparaît lorsque le mécanisme d’auto-réparation n’a pas fonctionné.

Si l’agression est supérieure aux possibilités de défenses ou mal identifiée par l’organisme ou si celui-ci est fragilisé, une mémorisation de l’agression s’établit, se traduisant par une altération de la vitalité du tissu corporel concerné, une sorte de mémoire de l’évènement, autrement appelée « cicatrice pathogène ».

L’accumulation de ces mémoires va induire l’apparition à plus ou moins long terme de symptômes, voire de pathologies.

 

3- La micropalpation

La micropalpation, technique palpatoire spécifique, va permettre au thérapeute d’évaluer l’état de fonctionnement et le degré de vitalité des tissus. En effet, les tissus de notre corps sont animés d’un rythme particulier appelé « mouvement respiratoire primaire » en ostéopathie ou « manifestation rythmique palpatoire » en microkinésithérapie.

La cicatrice pathogène se manifeste par la perte de cette mobilité naturelle et particulière du tissu, et se traduit pour le thérapeute par la perception d’une sensation de restriction entre ses mains.

 

4- La ré-information

La ré-information, c’est le geste, l’action du praticien sur votre corps.

C’est la stimulation apportée à votre organisme, et surtout l’information qu’elle contient qui va permettre la reprise de la mobilité tissulaire, traduisant l’élimination de ces mémoires ou cicatrices pathogènes.

 

Indications

Elle prend en compte les dysfonctionnements des grands systèmes de l’organisme : locomoteur, nerveux, endocrinien, digestif, respiratoire, immunitaire, cardio-vasculaire, uro-génital

Elle est indiquée à tous les âges de la vie et possède un champ d’action très vaste.
Ses indications vont du simple traumatisme ostéo-articulaire ou musculaire (torticolis, lumbago, déchirure ou douleurs chroniques …), à certains dysfonctionnements d’organes (colopathie, gastrite, endométriose, infertilité, asthme…), et à tous les troubles nerveux (troubles du sommeil, migraines, nervosité, angoisses, affections dermato…).

Fréquence

En traitement initial, 2 à 3 séances espacées d’un mois, sont nécessaires pour obtenir un bon équilibre de l’organisme.

Par la suite, il est possible de réaliser une séance n’importe quand pour un symptôme ou un problème donné.

Il est également important de prévenir une trop forte accumulation qui pourrait nuire à l’équilibre obtenu et relancer les symptômes initiaux. Ainsi, une à deux séances annuelles peuvent vous être conseillées à titre prophylactique.

Remboursement

Les actes de  microkiné font partie des actes hors nomenclature pour la sécurité sociale, et ne sont, de fait, pas pris en charges par les différents régimes d’assurance maladie obligatoire. (La prescription médicale n’est, de ce fait, pas nécessaire)

Cependant, à ce jour, bon nombre de mutuelles remboursent tout ou partie de ces actes, dans le cadre de forfaits « médecines douces ou complémentaires », ou « thérapies manuelles ».

Toutefois, n’étant  plus affilié depuis 2021 à la profession de kiné (plus de numéro Adeli ou RPPS), il arrive que la prise en charge de mes actes soit refusée.

Renseignez-vous auprès de votre organisme complémentaire.

Reconnaissance

La microkiné a fait l’objet, dès ses débuts, de nombreuses évaluations et expérimentations, dont les plus pertinentes sont disponibles sur le site de l’association Microkiné France : https://www.microkinefrance.org/publications-scientifiques/

Notion d’information

Les stimulations manuelles réalisées sur votre corps, s’apparentent à un massage intelligent.

Chaque pression, chaque stimulation d’une zone, ou d’un point  transmet une information à votre organisme, l’information qui lui a fait défaut au moment d’une agression donnée et ne lui a pas permis de réagir de façon adaptée.

De la même façon qu’en homéopathie, les granules contenant une dose infime de toxique vont faire réagir les défenses immunitaires, ici, c’est la stimulation manuelle et l’information qu’elle contient qui permet à votre organisme de remettre en route, même des années après, les mécanismes qui vont lui permettre d’éliminer les tensions, traces des agressions.

Notion d’intention

Ce qui donne toute sa force à l’information transmise par la stimulation manuelle,  c’est cette volonté profonde de soulager, guérir, soigner qu’on associe au geste.

Tarifs :

Première séance  : 120 € TTC (à partir du 01.08.22)

Séance de suivi : 84 € TTC

 

CAS PRATIQUES

Retour sur la consultation de Monsieur K., 36 ans

Je rencontre Monsieur K. pour la première fois sur son lieu de travail, à l’occasion d’une action de prise en charge des employés de l’entreprise en microkiné.

Il travaille en 2 x 8 dans cette société de reliure semi-industrielle. Il présente des tendinites des 2 coudes particulièrement révélée par les gestes professionnels qu’il est amené à effectuer quotidiennement (TMS).

Au cours de la séance, je retrouve effectivement un blocage sur la voie N°2, ensemble ostéo articulaire et musculaire associant les muscles lisses qui tapissent le colon, aux 3e et 4e vertèbres cervicales, ainsi qu’à tout un ensemble musculaire. Je retrouve particulièrement une perte de la micromobilité des muscles 1er et 2e radiaux, extenseurs du poignet. Le déroulement de la séance me permets de constater une influence importante des perturbations du gros intestin sur ces symptômes, elles-même sous dépendance d’un état de stress important que me confirme mon patient qui m’explique qu’il est actuellement en pleine séparation.

Je m’attache donc à travailler sur ces 3 facteurs d’étiologies (mécanique, viscérale, et nerveux) pour finalement détendre les muscles concernés.

3 semaines plus tard, je recroise Monsieur K. Il me remercie pour cette séance, s’est senti considérablement soulagé de ses douleurs aux coudes, mais aussi, et de façon plus inattendue pour lui, de ses maux de ventres.

 

Un moment rare

Bel échange aujourd’hui avec une petite crevette de 31 jours qui m’était amenée pour des tensions, des pleurs fréquents, et visiblement des problèmes de constipation. Un vrai moment de plaisir et de communication non verbale avec ce bébé au bidon tout tendu qui réagissait à chaque stimulation manuelle tantôt par des mimiques de bien être, de profonds étirements et même un joli pet m’indiquant que j’œuvrais dans le bon sens. Ses petits yeux tout ronds s’ouvraient furtivement, me regardaient, puis repartaient vers un profond sommeil ponctué de marques de béatitude.

Un bon moment qui restera dans mes souvenirs, sûrement pas dans les siens… Un grand merci cependant pour cet instant, en souhaitant qu’il lui aura été bénéfique.

NB : n’en déduisez pas que ça se passe toujours comme ça …